Assumer...et pardonner.

J'ai pris la décision d'essayer de rester...certains pourraient croire que j'ai choisi la voie la plus facile et que je reste sûrement parce que j'ai peur de me retrouver seule avec les enfants ? Il n'en est rien.

Rester c'est travailler pour éventuellement pardonner...et ce n'est pas facile.

Parce que je reste je dois faire l'effort aussi d'être d'humeur agréable ou du moins...pas trop désagréable. Je ne peux pas me dire de ne pas partir, mais de lui faire la gueule pendant des mois...je dois faire des efforts.

Et d'un autre côté j'ai peur que si je deviens trop facile, trop de bonne humeur, trop souriante...il pense que c'est rêglé, pardonné, oublié...alors qu'il n'en ai rien.

Vendredi mon chum est arrivé avec une fleur qui a une signification toute particulière...j'étais touché par cette attention, mais je ne voulais pas qu'il pense que ça allait tout rêgler...de façon spontané je devais donc gérer le fait de lui montrer que j'appréciais le geste tout en maintenant une distance entre nous.

Cet épisode explique bien comment je me sens.

Je suis toute cassé de l'intérieur et je sais et je sens que ça va prendre des mois sinon des années pour me reconstruire.

Je pense que l'on pourra tourner la page que le jour ou je vais clairement le regarder dans les yeux et lui dire : je te pardonne.

Et ce jour là n'arrivera que si cette expérience nous permet d'avancer en tant qu'être humain et en tant que couple. Je ne pourrai vraiment pardonner le jour ou cette mésaventure nous aura apporter plus de bonheur que de malheur...plus de fou rire que de larmes, plus de joie que de tristesse.