lundi 16 avril 2007

L'autoroute

Aimer ne suffit pas.

Ce week-end nous sommes sorti de la ville avec les enfants pour deux jours. Alors que j'avais réussi à être pas mal seule avec moi-même durant la semaine, je me trouvais confiné dans la voiture avec lui durant plusieurs heures...le temps était moche en plus.

Deux heures d'autoroute pour ruminer...deux heures pour ruminer sans pouvoir écrire...deux heures ou je n'avais pas le goût de faire des efforts pour tenir une conversation banale. Une ambiance lourde comme la pluie...une atmosphère à trancher au couteau...

Mon chum a finalement fait les premiers pas...

Lui: Est-ce que tu es fâché après moi ce matin ?

( Le genre de question ou tu as le goût de répondre "Poses moi pas de questions je ne te dirai pas de menteries".)

Moi: C'est pas vraiment la question...je suis dans mes pensées...j'ai des hauts et des bas dans une journée et là comme j'ai du temps et bien je suis pas mal dans ma tête.

Lui: Je sais pas trop quoi faire. Quand je te vois comme ça, ça me fait de la peine.

(J'avais envie de lui dire :"Tant mieux si tu as de la peine et que tu souffres".)

Moi: Je te l'ai dit, le mieux c'est de ne pas ma laisser dans mon coin, de faire des efforts pour être de bonne humeur même si moi je suis bête comme mes deux pieds. De faire des "mooves" vers moi même si tu risque d'être rejeté.

Lui: Tu veux que je fasse semblant ? Que je ne sois pas vrai et que je mente ?

(J'avais envie de lui dire: C'est quoi le problème, t'es bon là-dedans de toute façon.)

Lui: De toute façon tu ne veux pas que je te touche.

Moi: Je ne veux pas que tu me touches et je veux que tu me touches en même temps. Prend des risques...ne me laisse pas m'éloigner de toi. Je ne peux pas faire les premiers pas.

Au bout de quelques minutes il a posé sa main sur ma jambe et j'ai posé ma main sur la sienne. Et puis on a roulé.
Il m'A dit qu'il m'aimait...mais aimer ne suffit pas.
M'aimer ne l'a pas empêché de faire ce qu'il a fait.
M'aimer l'empêchera-t-il de le refaire à nouveau ?

Mais l'autoroute était quand même moins longue tout à coup.

La journée s'est bien passé...je n'ai pas eu beaucoup le temps de penser...j'ai vécu la journée comme si il ne s'était jamais rien passé.

Carpe diem...pour un instant.

La nuit...l'insomnie est venu me rattraper et déjà j'anticipais l'autoroute du lendemain.

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